Messe de la Nuit de Noël à la Paroisse Saint Bruno le 24 Décembre 2022 à 19h 15 - 25 Décembre messe du Jour à 10h 30
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Voilà notre prophète Isaïe qui annonce (enfin!) une bonne nouvelle à ses contemporains : le peuple hébreux, déporté pendant 50 ans environ, va retourner dans sa Patrie, et à Jérusalem en particulier, ville sacrée où ils vont enfin retrouver le Temple -en ruine-, qui fut le Centre de la vie religieuse. Pour se souvenir de l'importance de la ville de Jérusalem dans le cœur du peuple exilé, prenez le temps de lire le psaume 136 (137). C'est le roi de Perse, Cyrus, qui va accorder aux Hébreux la liberté.
Comme Isaïe, on imagine facilement la joie des déportés lorsqu'ils arriveront au pied de la ville de Jérusalem, comme des siècles plus tard les rescapés de la Shoah au moment de la recréation du nouvel État d'Israël. Oui, le retour au Pays est pour bientôt, et Isaïe imagine à la fois le messager qui va annoncer cette libération à Jérusalem et les guetteurs qui verront arriver, de loin, cette foule immense de déportés. Aujourd'hui, nous avons du mal à nous représenter le rôle de ceux qui étaient porteur de nouvelles (bonnes ou mauvaises d'ailleurs) et de ceux qui étaient chargés sur les points dominants et du haut des tours, des murailles, de surveiller les alentours et sonner l'alarme en cas de danger.
Comme le messager porteur de la bonne nouvelle d'Isaïe, nous sommes aujourd'hui des porteurs d'une Bonne Nouvelle : Jésus, Dieu qui s'est fait homme parmi nous, vient pour nous sauver. Ce que nous fêtons aujourd'hui ? : la naissance de Jésus, à une date qui se veut symbolique, car nous ne la connaissons pas exactement:les jours commencent à grandir et prennent le pas sur les ténèbres. Oui, nous sommes des messagers qui annoncent le salut à ceux qui ne le savent pas encore : Dieu, par Jésus, offre le salut à tous les êtres humains.
Mais que faire ? Prier et laisser Dieu se débrouiller tout seul ? C'est tellement facile. Nous avons à nous mettre en route, comme Abraham, à devenir, selon nos moyens bien sûr, des acteurs de la synodalité. Oui, je me répète. Peut-être allez-vous vous dire : « je ne suis pas capable » ou « ça me dépasse » ou encore « j'ai pas envie ». Alors je vous conseille de lire cet ouvrage que je viens de découvrir : « LA GLOIRE DES BONS A RIEN - petit guide à l'usage des cathos découragés- » du Père Sylvain DETOC, dominicain (éditions du Cerf). Alors, pour conclure, ou vous donner l'eau à la bouche, je me permets de vous en livrer les deux derniers paragraphes : « Les bons à rien, eux, ne prennent pas les choses au tragique. Avec le psalmiste, ils offrent à Dieu les aspérités de leur vie, ils livrent les fêlures de leur être, ils célèbrent inlassablement la bonté de Dieu : 'ton amour me fait danser de joie : tu vois ma misère et ma détresse'. On les dit incapables, incompétents, amateurs dans l'art d'aimer Dieu et de le faire connaître ? Ils l'admettent sans peine. Sous l'un ou l'autre rapport de leur vie chrétienne, ils savent qu'ils ne sont pas des champions. La vie, tôt ou tard, s'est chargée de dégonfler leurs illusions. Ils n'en souffrent pas : leur gloire, c'est Dieu ».
Si vous êtes comme moi, alors, bienvenue au Club des Bons à Rien dans l'art d'aimer Dieu et de le faire connaître comme j'aimerai.
Allez, n'oublions pas que Dieu , aujourd'hui, vient faire sa demeure en nous. Réjouissons-nous !... Bon et joyeux Noël à vous et à ceux qui vous sont les plus proches par les liens de la parenté, de l'amitié, de la foi. Prenez soin de vous et des autres.
Michel