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paroisse Saint Bruno des Chartreux - diocèse de Troyes

Action Catholique des Femmes à Troyes, quartier des Chartreux

4 Janvier 2021, 16:22pm

Publié par nicolas derrey

Action Catholique des Femmes à Troyes, quartier des Chartreux

Engagement écologique et activités des femmes

au sein de l’ACF

3èmejournée culturelle des femmes catholiques des Chartreux et du diocèse

Dans le cadre du mieux vivre l’interculturalité

 

A la faveur de la journée internationale des droits de la femme célébrée le 8 Mars dans le monde entier pour défendre les droits de la femme, les femmes catholiques des Chartreux et du diocèse ont organisé leur 3èmejournée culturelle inscrite dans le cadre du mieux vivre l’interculturalitéau sein de l’association.

 Cette journée a eu lieu juste avant le confinement sur le thème de « l’écologie intégrale »en réponse aux appels du pape François qui invite tout le monde à prendre soin de notre planète : pour construire une société durable, plus juste et plus fraternelle, à quels changements nous invite l’écologie intégrale ?

Pendant le repas et au cours de la journée nous avons réfléchi à cette question que nous partageons toutes. Un questionnaire pour débat et échange a orienté notre partage.

 

L’écologie intégrale ? Qu’est-ce que cela représente pour nous ?

« Intégrale » nous renvoie à l’idée qu’une chose serait entière, complète - comme on le dirait d’une collection - ou qui n’aurait subi aucune coupure ni altération, ou encore, autres synonymes, globale ou plénière.

 « Intégrale » : tout se tient dans la nature et le cosmos pour concourir à la vie et à ses conditions durables. Aucune personne à elle seule ne peut isolément s’engager dans tous les domaines à la fois de l’écologie intégrale, mais chacune peut faire en sorte que son action et son engagement écologique s’intègrent à l’action de tous les autres. L’écologie Intégrale intègre la dimension spirituelle de la personne aux sources de son engagement écologiques.

     Est-ce que l’écologie intégrale nous interpelle dans nos quartiers ?

Si tout se tient comment mieux vivre dans nos quartiers et permettre aux personnes seules de rencontrer des gens ? comment aider les affamés et les sans-papiers ?

Cette écologie intégrale nous interroge car elle dénonce l’insouciance et l’égoïsme des générations humaines précédentes et qui sont toujours là depuis dans les consciences et la manière de vivre. Aujourd’hui cela nous interpelle par rapport à l’avenir de la planète.

 Dans les quartiers nous sommes invités à la création des jardins solidaires, au respect des personnes et de l’environnement, à être propre… à travers des actions intergénérationnelles, des travaux d’intérêt général et l’organisation des réunions publiques pour libérer la parole. Sensibiliser à la propreté de nos quartiers en commençant par l’appel des plus jeunes. L’implication des adultes et l’organisation des fêtes des voisins pourraient créer le climat favorable.

 

Qu’en est-il de nos gestes quotidiens ?

Notre échange énumère alors bien des exemples d’action.  Récupérer des morceaux de tissu pour coudre des sacs, habiller des poupées ou orner des cartes, des feuilles pour fabriquer ces cartes.  Confectionner des sacs lavables et réutilisable, faire attention chez soi pour ne pas faire couler l’eau inutilement, éteindre les lumières quand on sort. C’est de l’économie. Donner, recycler au lieu d’expédier à la déchèterie ! Ne pas gaspiller, planter des arbres plutôt que les couper… On a besoin de forêts pour le climat. Plus il y a de forêts, plus il pleut. Faire le moins possible de déchets et en faire le tri. Recycler, suppression du plastique, éviter la consommation de produits issus des énergies fossiles. Éviter d’acheter des plats préparés. Consommer de façon naturelle. S’interroger sur les moyens de transports…

            Croiser l’humain, le social et le sociétal, réinterroger nos modes de vie, nos orientations. Le n° 13 de L’encyclique Laudato Si souligne « le défi urgent de sauvegarder notre maison commune et comment y parvenir ? En incluant la famille humaine et en s’unissant dans la recherche d’un développement durable et intégral qui prend en compte toute la personne ».Nous devons discerner pour cela les formes de nos réticences à un engagement plus déterminé.

Notre engagement déterminé, de femmes informées et formées pour un développement durable et intégral qui prend en compte toute la personne.

N’a-t-on pas entendu parfois : « il n’y a rien à changer dans ma famille, on fait ainsi depuis toujours ». Il y aussi l’écologie intégriste qui rebute. Il faut plutôt annoncer une écologie intégrale qui donne envie, parce qu’elle préconise une manière d’habiter la maison commune qui respecte et la dignité des membres de ma communauté, de ma ville, de ma paroisse… et plus vastement les cultures.

Nous avons retenu aussi des questions difficiles qui relèvent de la prise de consciences des États et des choix économiques à l’échelle du monde. Il s’en dégage la aussi des appels concrets pour nous qui seront à reprendre à la lumière des présentations de l’Encyclique dont nous avons pu bénéficier.

Si l’encyclique Laudato Si crédite un mode de développement compatible avec les buts atteignables de l’écologie intégrale, elle dénonce en même temps des formes de violence faites à la nature aussi bien qu’à l’humanité. Ainsi par exemple, selon le pape François, le capitalisme est mauvais, lorsqu’il accroît les injustices et disparités en s’imposant avec violence et au prétexte « qu’on a toujours fait comme ça… ».  Tout cela ne peut ni contribuer au développement humain, durable et intégral, ni aider les gens à vivre ensemble en intégrant les générations qui viennent.

 

…Et Dieu vit que cela était bon ». L’écologie intégrale des espèces animales

 Nous savons aussi que les humains sont responsables de l’extinction de nombreux espèces animales. Quelques exemples : dans les forêts sauvages la chasse illégale, les installations croissantes de fils électriques, les pollutions d’origine diverses constituent la cause majeure de la disparition des chouettes, des aigles à têtes blanches ; du mandrill, une espèce rare de singe qui a été chassée pendant plusieurs années pour sa viande tendre. Sans vrai projet de protection, ces espèces s’éteindront. Chaque année plus de 600 lions sont tués par des chasseurs de trophée, avec le temps les fauves ont perdu 85% de leur espèce au profit de l’homme.  Si nous ne faisons rien, nous mettrons en danger la survie des félins. C’est ensemble que nous devons agir. L’avenir de notre planète est entre nos mains il est temps d’en prendre soin.

 

…dans la lumière de la foi au service du bien commun

La première bonne réaction ne pourrait-elle pas être de croire que Dieu nous a créé par amour. Comment Dieu, le Créateur, va se manifester dans un monde pollué ? Le foret est détruite. On se tue ; on tue la terre etc… Le monde est beau, bon, et il faut conserver cette beauté. Ne faut-il pas manifester que toutes les créatures nous intéressent, rencontrer l’humain heureux, le sortir de ses lieux de mal-être pour un mieux-être, reconnecter nos frères et sœurs à la nature ? Et si nous commencions par proposer des activités aux adolescents ? Le développement humain durable et intégrale sera au service du bien commun.

*

*     *

Entre femmes de l’A.C.F. à l’écoute de ce qui se passe dans les lieux de souffrance et dans nos échanges nous avons relevé des pistes pour des changements d’attitude et un agir. Que nos familles, nos maisons, montrent qu’on aime la nature et notre désir d’habiter le monde autrement. N’allons pas à la rencontre des autres pour leur faire la morale, mais pour échanger et dire ce qui permet de tenir debout. Est-ce que j’accepte pour cela de me laisser toucher par leur vie ?

Sœur Sylvie GNOUMOU

 

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