Dimanche 22 mars 2020 - 4ème dimanche de Carême
Quelques éléments liturgiques et bibliques de ce dimanche
pour prier à la maison en communion les uns avec les autres
Merci à Michel, Blandine et Gérard
COMMENTAIRE 1ère LECTURE DU 4ème DIMANCHE DE CAREME 2020
1 Samuel 16, 1b. 6-7. 10-13a
Samuel, pourtant homme sage et pieux, n'est pas mieux que nous : il juge les personnes d'abord sur leur apparence extérieure, sur leur position sociale. Dieu ne ferait pas le poids dans un comité d'élection de Miss France ou de Monsieur Univers, ses critères de choix ne sont pas les nôtres, heureusement d'ailleurs. Imaginez ! Prenez un adolescent roux/blond (le mot blond en hébreux n'existe pas) aux yeux bleus dans un Pays où 99 pour 100 des habitants ont les cheveux et les yeux foncés, dernier d'une fratrie, presque oublié de son père, sans aucun pouvoir et «tout juste bon » à garder les bêtes : faites-en un roi... Il n'y a que Dieu pour avoir cette audace car il voit « le cœur des personnes ». J'ai eu une distraction pendant la lecture du livre de Samuel : mes pensées ont vagabondé autour de personnes que nous avons un peu vite canonisées de leur vivant à cause de leur charisme et qui se retrouvent au premier plan de l'actualité pour des affaires dont l' Église et le Monde politique se seraient bien passés. Nous recherchons, peut-être inconsciemment, des « idoles » que l'on vénère, des « stars « qui abusent de leur ascendance, des héros qui restent des humains, nous oublions l'essentiel : Dieu qui est le centre de notre vie et c'est à Lui seul que nous devons rendre un culte. Il nous a donné son Fils Jésus afin de nous libérer du péché et nous préserver de la mort éternelle. Dieu seul est Saint. Comme le disait la grande Thérèse d'AVILA : « Dieu seul suffit«. Ne restons pas sur une image négative de l'être humain : je vous avouerai que je suis toujours admiratif de certaines personnes -y compris sur la paroisse- souvent toutes simples qui, dans l'ombre et sans pub, vivent une vie de foi intense et œuvrent en silence au service de Dieu et des autres.
Michel Marty diacre
PRIERE, REFLEXION EN CE TEMPS D'EPREUVE DU CORONAVIRUS COVID 19
Michel Marty diacre
Père,Toi qui nous as donné Frère Soleil et Dame nature, nous te louons pour ces merveilles.
Nous te prions pour nos Sœurs et Frères humains et pour nous mêmes qui avons été créés à Ton Image que nous avons abîmée. En ce temps d'épreuve je voudrais te dire... merci … pour ouvrir nos yeux, mes yeux sur ce qui me semble essentiel : l'Amour, la Paix, la Prière, la Solidarité nationale et internationale.
Le Chef de l'État et différents ministres se sont exprimés il y a quelques heures concernant les mesures que nous devrions appliquer pour éradiquer la maladie. Nos ancêtres ont été confrontés à de terribles fléaux qui ont marqué leur esprit. Nous, aujourd'hui, avec les progrès médicaux nous avons oublié un peu vite la réalité. Cette pandémie est là pour nous rappeler la fragilité humaine... et les mesures d'hygiène élémentaire à suivre.
Étant malade, voilà plusieurs mois que je suis obligé de vivre très concrètement ces consignes - par manque de défenses immunitaires - : je reste confiné chez moi, ne sortant tous les après-midis qu'à des heures où je ne croise pratiquement personne pour aller , souvent, prier dans l'oratoire désert de ma paroisse St Bruno, car je ne puis me rendre dans des lieux publics où il y a du passage continuel. Parfois je m'assoupis devant Toi, sans doute à cause de ma grande fatigue et mon manque de foi. Je t'offre toutes mes souffrances en temps de carême : ne plus pouvoir aller à la messe depuis la mi-Janvier, ne plus contribuer à participer aux tâches qui se répartissent dans un couple. Toute la vie de mon couple repose sur Nelly, mon épouse, que je te confie, qui assume lourdement les tâches de la vie quotidienne, sauf – heureusement- un peu préparer les repas. Et puis cette dernière épreuve, apprise hier du médecin du CHU où j'étais pour avoir mes 4èmes chimio et immunothérapie, est tombée comme un couperet : ne plus avoir de contacts directs avec mes petits-enfants. Heureusement, mais ça ne remplace pas, il y a Whatsapp (une application de messagerie instantanée). Merci Seigneur pour toute la technologie moderne qui nous permet de nous rapprocher les uns des autres à condition de l'utiliser à bon escient
Dans la vie, il faut apprendre à s'abandonner pour se tourner vers Toi, l'Inconnaissable, le seul Saint (avec un S majuscule), le Père dont se réclament les grandes religions monothéistes.
Nos prêtres vont être amenés à célébrer la messe seuls ou en tout petit comité. Ils auront (mais ils l'ont déjà) le souci de nous y associer, pas seulement par la pensée, la goutte d'eau versée dans le calice – qui rappelle l'humanité du Christ qui se fond dans sa Divinité – aura tout son sens. Merci Seigneur de nous faire penser de prier pour les prêtres qui vont nous « offrir » au Seigneur., merci aux moniales, moines, religieuses et religieux qui d'une manière plus habituelle prient aux intentions du monde. Merci Seigneur pour tout le personnel de l 'ensemble du corps médical et paramédical sur qui pèsent le poids du travail et de la pression psychologique. Merci Seigneur de nous faire prendre conscience que nous aurons, d'une manière ou d'une autre, à mettre la « main au porte-monnaie » pour que soit indemnisés ceux qui vont être pénalisés financièrement par cette crise. Amen !
Merci à Gérard Reinlé de l'avoir envoyée
Seigneur Jésus, en ce temps de Carême et de confinement, donne-nous la force de combattre nos égoïsmes, et, quelquefois, notre manque de civisme :
- si notre état de santé nous oblige absolument à nous protéger en portant un masque, alors prenons soin de nous,
- si ce n’est pas le cas, alors, soyons charitables et laissons à nos services de santé l’exclusivité de cet usage pour leur protection.
Seigneur Jésus, en ce temps de Carême et de confinement, développe en nous le besoin de partager avec nos frères, surtout avec ceux qui sont dans la solitude,
- prenons contact avec tous les moyens de communication mis à notre disposition afin de nous réconforter mutuellement et de ne pas nous laisser aller dans l’indifférence,
- privilégions tous ceux que nous pouvons joindre que par téléphone qui est le seul média à leur disposition.
Seigneur Jésus, en ce temps de Carême et de confinement, aide-nous à vivre ce moment difficile, sur notre chemin dans le désert, avec l’aide de la prière,
- pour ceux qui le peuvent, profitons des réseaux sociaux, qui, utilisent ces liens, pour nous retrouver avec nos prêtres dans des moments de méditation et aux partage de l’eucharistie par les moyens offerts,
- pensons surtout aux malades, aux victimes du virus et à leurs familles, aux médecins et aux soignants pour leur abnégation, aussi pour tous ceux qui ont la charge de nous protéger,
- n’oublions pas tous ceux qui travaillent et qui ont la charge de nous nourrir.
- si nous avons raison d’avoir peur, cela nous permettant de prendre conscience, évitons l’angoisse et la panique nous éloignant de la confiance en Toi, notre Dieu.
Seigneur Jésus, en ce temps de Carême et de confinement, restons en communion avec notre pape François, avec les évêques, les prêtres, les diacres, tout le peuple des chrétiens, et de tout homme en route sur ce chemin de la fraternité et de l’Amour,
- faisons nôtre, quotidiennement, de la prière proposée par notre évêque afin d’affermir notre confiance et notre foi en Dieu, notre Père.
Seigneur Dieu, nous savons, qu’au bout de ce Carême, il y a une lumière, celle de la résurrection de ton fils, Jésus Christ. Puisse-t’elle nous guider, comme le bout d’un tunnel qui nous conduit vers l’espérance d’un jour nouveau , où tous nos frères pourront, à nouveau, manifester leur amitié et leur amour dans un geste fraternel.
Que cette épreuve nous rende plus fort et plus solidaires, par le Christ Jésus, notre Seigneur.
Blandine et l'équipe liturgique
La présentation de l'offrande de ce dimanche à lire et méditer à la maison faute de nous rassembler
4èmeDimanche de Carême :
La quête n’est pas seulement un peu d’argent que nous mettons au service de la paroisse pour financer ce qui est nécessaire pour la célébration … Pouvons-nous déplacer notre pensée pour imaginer qu’elle est profondément en lien avec l’offertoire qui va suivre ? : Le célébrant va dire : « Tu es béni Dieu de l’Univers, toi qui nous donnes ce pain et ce vin, fruit de la terre, de la vigne… et du travail des hommes, … nous te les présentons ils deviendront le pain de Vie et le vin du Royaume éternel. »
Et dans ce cas la quête n’est ni facultative, ni superflue … !
Effectivement le travail des hommes et des femmes, c’est le travail de tout instant pour grandir dans notre vie chrétienne : dans la vie professionnelle et bien au-delà, dans la vie affective et familiale, dans les moments heureux ou douloureux, dans les instants faciles ou trop pénibles…
Jésus est face à l’aveugle né. Nous sommes donc invités à réfléchir à tous nos aveuglements. Savons-nous partager la joie de l’un, la délicatesse que nous devrions avoir vis-à-vis d’un autre… mais aussi savons-nous voir dans nos familles, auprès de nos voisins, dans notre environnement de travail les personnes dans une solitude éprouvante, ceux qui sont malades souvent dans le silence, la détresse des uns ou des autres ? Savons faire suffisamment attention aux enfants qui nous entourent aux jeunes qui nous bousculent dans nos habitudes bien souvent ?...
Nous sommes tous aveugles à un moment où à un autre que nous en soyons conscients ou non. Cherchons-nous à ouvrir les yeux avec nos seules forces ? ou voulons être plus clairvoyant avec le Christ ?
Alors aujourd’hui le Christ nous invite à le faire avec Lui. A travers la quête, nous pouvons déposer sur la patène tout le poids de nos aveuglements…
Par la Consécration, le Seigneur va le transformer en Pain de Vie et en vin du Royaume éternel.
Par la communion, nous accueillerons le Christ ressuscité qui, par nous, avec nous, en nous luttera en vainqueur contre nos aveuglements. Nous ne serons plus seuls.
Le voulez-vous ?